Le Corbusier, prochain arrêt

Charles-Édouard Jeanneret-Gris, dit Le Corbusier, architecte, urbaniste, sculpteur, peintre et homme de lettres, né en Suisse le 6 octobre 1887, a été naturalisé français en 1930. Considéré comme l’un des représentants de l’architecture moderne, mais aussi le plus influent du 20ème siècle. Après la Seconde Guerre mondiale, il se consacre à l’utilisation de matériaux à base de béton, de fer et de verre.

Il a utilisé des lignes simples et unies dans ses œuvres, mais a donné une fonctionnalité à ses bâtiments. Bien sûr, ce concept et son modernisme ont suscité la controverse à l’époque. Cependant, il était un infatigable agitateur culturel, et ce fut sa passion tout au long de sa vie. Il est mort d’une crise cardiaque le 27 août 1965 en France, alors qu’il se baignait dans sa maison de plage. 

Il a laissé un héritage qui, bien que controversé, a servi d’étude et d’apprentissage au postmodernisme, étant considéré comme un rénovateur et une grande figure de l’architecture, de la culture et de l’art modernes du siècle dernier ; laissant sa contribution au mouvement moderne. 

En 2016, 51 ans après sa mort, 17 de ses œuvres architecturales ont été inscrites par l’Unesco au patrimoine mondial, réparties dans 7 pays différents ; consacrant ainsi son style rénovateur sur l’habitat. 

Quelles sont les 17 œuvres de Le Corbusier qui ont été déclarées patrimoine mondial par l’Unesco ?

Charles-Edouard Jeanneret adopte le pseudonyme de Le Corbusier en 1920, lorsqu’il commence à être connu pour ses travaux d’architecture, prenant ce nom de son grand-père maternel nommé Lecorbesier. Les 17 sites du patrimoine mondial sont situés dans des pays tels que la France, la Suisse, la Belgique, l’Allemagne, le Japon, l’Inde et l’Argentine. 

Ils sont répartis comme suit : nous en avons 10 en France, 2 en Suisse, 1 en Belgique, 1 en Allemagne, 1 au Japon, 1 en Inde et 1 en Argentine ; ils ont été fabriqués entre 1923 et 1955. Si nous classons les 17 œuvres par année, nous obtenons ce qui suit :

  • Corseaux, Suisse, 1923. Petite maison sur les rives du lac de Genève. 
  • Pessac, France, 1924. Quartier de Frugès. 
  • Paris, France, 1923 – 1925. Villa La Roche-Jeanneret.
  • Anvers, Belgique, 1926. Maison Guiette.
  • Stuttgart, Allemagne, 1927. Maisons de la Weissenhof-Siedlung. 
  • Poissy, France, 1928. Villa Savoy. 
  • Genève, Suisse, 1930. Bâtiment Clarté. 
  • Paris, France, 1931 – 1934. Bâtiment Porte Molitor.
  • Saint-Dié, France, 1946. Fabrication. 
  • Marseille, France, 1947. Unité de logement de Marseille. 
  • La Plata, Argentine, 1949. Maison Curutchet.
  • Ronchamp, France, 1950-1955. La chapelle de Notre Dame du Haut. 
  • Roquebrune-Cap-Martin, France, 1951. La cabane de Le Corbusier. 
  • Chandigarh, Inde, 1952. Complexe du Capitole de Chandigarh. 
  • Eveux-sur-l’Arbresle, France, 1953 et 1960. Le couvent de Sainte Marie de la Tourette.
  • Tokyo, Japon, 1955. Musée national des beaux-arts occidentaux de Taito-Ku. 
  • Firminy, France, entre 1964 et 1969. La Maison de la Culture. 

A Marseille, France, l’Unité d’Habitation de Marseille :

C’est l’un des bâtiments les plus célèbres de Marseille, car il constitue une bonne solution aux problèmes liés aux logements collectifs ; il est également connu sous le nom de “Cité radieuse”. L’Unité d’Habitation a été construite entre 1947 et 1952 sous la forme d’un bâtiment en béton surélevé par rapport au sol, avec également d’énormes pilotis du même matériau.

Sa forme rectangulaire mesure 56 m de haut sur 140 m de long et 24 m de large. Le bâtiment peut accueillir 360 appartements, avec 23 types de duplex différents, en fonction du nombre de membres de la famille, répartis sur 12 étages. Chaque étage compte un total de 58 appartements. 

Le toit-terrasse est un toit plat, commun, avec des cheminées de ventilation qui présentent une certaine forme de sculpture. Le toit-terrasse dispose également des services d’une infirmerie, d’une crèche, d’une piste d’athlétisme, d’un gymnase couvert, d’une petite piscine et d’un auditorium, mais en plein air. 

En plus des appartements, il y a quelques services commerciaux tels qu’une boulangerie, une cafétéria, une épicerie, une librairie et un hôtel avec un restaurant. Comme on peut le constater, tout est très bien pensé, de sorte que la mini-ville ne manque de rien.

A Ronchamp, France, la chapelle de Notre Dame du Haut :

Vers la région de Franche-Comté, dans le district du Canton de Champagney et de Lure, se trouve la ville de Ronchamp, connue essentiellement pour l’œuvre architecturale de Le Corbusier : la chapelle de Notre Dame du Haut ; construite entre 1950 et 1955 pour l’activité du catholicisme.

Le bâtiment a été érigé sur une colline, qui s’ouvre sur le magnifique paysage qui a tant fasciné Le Corbusier lors de sa première visite, entouré de montagnes et de forêts ; un véritable poème pour l’architecte. La structure a été réalisée en béton et en maçonnerie, mais avec l’ajout de formes courbes, reflétant le lien avec l’environnement et abandonnant les principes standard utilisés jusqu’alors. 

L’église est située dans la partie centrale de la colline. Ensuite, les 4 points cardinaux comportent également différents éléments ; par exemple, au nord se trouve une pyramide à degrés, construite à partir des restes de l’ancienne église, reflétant un symbole de paix ; puis au sud se trouve la partie résidentielle pour les religieuses ; enfin, à l’ouest et à l’est se trouvent les extrémités pour certaines des manifestations des pèlerins et la structure de la cloche.

A Eveux-sur-l’Arbresle, France, le Couvent de Sainte Marie de la Tourette :

Ce couvent a été érigé dans une zone rurale, au niveau d’une colline, à environ 26 km de la ville de Lyon, en France. Le directeur de l’Ordre des Dominicains, le révérend Couturier, était chargé de contacter l’architecte pour ce nouveau monastère, pour la communauté dominicaine. 

Pour eux, Le Corbusier était l’homme idéal pour cette construction, en raison de son style de vie : discipliné et très altruiste. L’architecte a donc trouvé ici la conception parfaite, compatible avec la vie de ces moines dominicains : un bâtiment dans une cour de forme rectangulaire, avec des cellules de forme très rectiligne.

En d’autres termes, il n’y a pas de légèreté, mais plutôt une grille qui se répète continuellement à l’horizontale et avec une base en béton, donnant l’apparence de la sévérité et de la force. Cette œuvre et la précédente, de l’église de Notre-Dame, coïncident presque dans les dates ; et nous pouvons observer deux œuvres complètement opposées, deux styles très radicaux.

A Firminy-Vert, France, la Maison de la Culture : 

En 1953, Eugène Claudius-Petit est élu maire de Firminy et contacte son ami Le Corbusier pour qu’il élabore un projet d’urbanisme dans cette zone, qui disposerait de tous les équipements nécessaires ; créant ainsi un nouveau quartier. Les travaux ont commencé en 1955, mais ils n’ont malheureusement pas été achevés dans leur intégralité. 

Firminy Vert se compose d’une série de bâtiments modernes, dont une unité d’habitation, un stade municipal, l’église Saint-Pierre et un centre culturel et de jeunesse. Tout ceci est basé sur une architecture moderne, mais faute de fonds nécessaires, il n’a pas pu être achevé ; seul un immeuble résidentiel a pu être construit, alors que tout était prévu pour 3500 unités de logement.

L’église est restée inachevée jusqu’en 2003, bien après sa mort, mais son intérieur est étonnant et très impressionnant ; beaucoup la comparent à l’église Notre-Dame de Ronchamp.

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